PHUKET : Les autorités de Phuket, irréprochables lors des inondations de cette année, ont décidé que la vente de terrains gouvernementaux était la raison des récentes inondations et des glissements de terrain.

Lors d’un forum sur la prévention des catastrophes organisé à l’Université Phuket Rajabhat, les autorités ont pu démontrer leur innocence, encore et encore. Les nouveaux propriétaires d’anciens terrains gouvernementaux ont construit un barrage illégal, complètement à l’opposé du rôle des canaux du site. Les agences locales n’ont cessé de déclarer que l’attribution de titres de propriété couvrant des zones d’irrigation par des canaux publics étaient le principal facteur derrière les inondations.

Patong dépense B10 millions pour le dragage des canaux pour résoudre la situation qu’ils ont créé. Malgré les tentatives de faire basculer la responsabilité, un problème évitable a été engendré par la faible supervision des déchets et des dépôts de matériaux de construction par les mêmes autorités.

Le maire de Patong Chalermsak Maneesri a indiqué pendant le forum qu’il n’était pas à blâmer, ce sont les nouveaux propriétaires de plusieurs fossés de drainage qui ont construit un barrage qui obstrue l'écoulement de l’eau pendant les fortes précipitations.

Le maire Chalermsak a protesté que la municipalité tentait de prévenir les effets du réchauffement climatique en installant des LEDs le long des routes, en réduisant l’utilisation des plastiques et en compostant, une risible solution à long terme pour un problème immédiat. La solution de M. Chalermsak est que, quand Patong (et la Chine) cessent de verser des polluants dans l’atmosphère, les habitants de Phuket pourront rentrer du travail en voiture. Les problèmes actuels sont dus à une gouvernance sciemment inefficace et n’ont rien à voir avec l’éclairage public ou les rendements agricoles.

Le maire de Pa Khlok Panya Sampaorat, lui aussi irréprochable, dit que l’attribution de titres de propriété était la cause du problème, malgré les conclusions évidentes que la faute revient à ceux qui ont vendu ces titres de propriété. Près de 38 kilomètres carrés de plages ont été touchés par des glissements de terrain, dit M. Panya.

Surin Yotharak, vice-président de l’Organisation Administrative de Sakhu, a aussi critiqué la vente d’un terrain gouvernemental, mais ne se met pas en cause, ni lui ni son administration. M. Surin dit que la faute réside dans la construction de bâtiments, et ne revient pas aux officiels qui ont vendu le terrain pour qu’il soit développé. Sakhu devra dépenser près de B40 millions pour restaurer les zones de ruissellement près de l’aéroport de Phuket.

En aucun cas responsable des évènements, le maire de Phuket Town Saroj Angkanapilas a suggéré que les autorités gaspillent encore plus d’argent et achètent les terrains qui peuvent retenir de grands volumes d’eau et fournissent davantage de pompes. M. Saroj a très envie de voir la construction de grands et très chers tunnels de drainage qui pourraient permettre l’écoulement de l’eau vers la mer.

Article original : Jon Whitman / The Thaiger

https://thethaiger.com/hot-news/politics/not-holding-water-phuket-authorities-blameless-for-floods