Vendredi 22 Novembre, 2024

Deux histoires, d’hôpital et d'assurance

Une histoire est construite de beaucoup de choses de grands événements et de petits riens qui créent une aventure. De cette expérience, on cherche à partager les moments de joie, mais parfois un grain de sable enraille le récit et il ne tient qu’à chacun d'en faire un nouveau paragraphe à raconter.

 

Comme on dit en anglais Shit Happens ! Bien sur, Shit happens aussi en Thaïlande

 

Vous aurez donc, mais espérons que non, peut-être comme moi ou l’un de mes amis l’occasion de vous rendre dans un hôpital, pour une raison ou une autre.

 

Ici je ne veux pas parler de visiter un hôpital parce qu’on a mangé quelque chose d’un petit peu douteux sur le bord d’une route ou parce qu’on a nagé trop près d’une méduse. Je vais parler de quelque chose de très courant, que nos lecteurs nous font remarquer extrêmement souvent par leurs commentaires acerbes, des accidents de la route.

 

 

Evidemment comme toute personne logique se rendant en Thaïlande, vous allez, j’ai, emprunté un scooter pour me déplacer. Passons les critiques d’usage concernant le code de la route en Thaïlande, la manière dont les thaïs conduisent, la manière dont les occidentaux s’adaptent à cette culture de la route en Thaïlande, passons aussi le problème de 'casque ou pas casque', de respect du code de la route ou non…

 

Vous le faites très souvent remarquer sur Phuket.fr , il y a beaucoup d’accident en Thaïlande, et les étrangers participent également à ces statistiques.

Bon, bah voila, moi aussi !

 

Ca a été mon cas très récemment, et ça a été le cas d’un de mes amis également. A des degrés différents, heureusement pour moi, malheureusement pour lui, et donc, après un accident de la route l’étape obligatoire va être une visite (ou plusieurs, voire un séjour) à l’hôpital.

 

Il serait faire une grave erreur que de penser qu’après une chute en scooter, en moto, n’importe quel type de deux roues (peut-être même à pied), de penser que ce n'est pas grave. N’importe quel contact impliquant une égratignure, une coupure, ou quoi que ce soit de ce genre, avec le bitume thaï est quelque chose à prendre au sérieux. Si vous ne faites rien, l’infection guette. Nettoyer à l’eau ne suffira pas. Le Hong Tong ou le Sangsom versés sur les plaies ne désinfecteront que dalle non plus.
 
 
Dans mon cas une très bénigne chute en scooter en dérapant sur des graviers au moment de freiner, et pour laquelle j’ai eu 2 / 3 égratignures au niveau du bras, de la jambe, et des plaies, disons plus profondes, au genou et a l’avant-bras autour du coude, ainsi qu’une petite coupure au menton (le casque intégral n’est vraiment pas un luxe, je portait un casque et j’ai quand même pris au menton). Bref, une petite chute, bénigne, prise très stupidement et je vous l’accorde à la légère, s’est infectée en seulement même pas 24 heures. Bon vu que ca avait l’air plutôt dégueulasse, visite à l’hôpital.

 

 

A ne pas négliger, l’importance d’avoir une assurance. Vous pouvez vivre en Thaïlande et avoir une assurance locale, mais si vous êtes touriste, pensez vraiment quand vous réservez vos voyages, les différents sites internet suggèrent toujours une assurance complémentaire, vous pouvez également souscrire une assurance santé internationale, peu importe, mais ça va vous éviter déjà des petits soucis et surtout ça va peut-être aussi vous permettre, pour une somme relativement modique à la base, d’avoir a payer des frais qui selon la gravité de l’accident pourraient être relativement conséquents. Moi par exemple je paye une assurance santé internationale une soixantaine d’euros à l’année et je peux vous assurer que ça m’a tranquillisé l’esprit.

 

Accident passé, considéré le besoin d’aller à l’hôpital, première chose, j’appelle mon assurance, je leur dis que très bêtement j’ai eu un accident. ils me demandent des petites informations, comment, ou, quand… un peu de blablabla, puis ils me conseillent différents hôpitaux à choisir (leurs partenaires disons). Puis ils envoient une demande de prise en charge, vous allez pouvoir vous rendre à l’hôpital. Petite vérification en arrivant, c’est bon tout le monde a bien reçu la demande de prise en charge, rien a payer, juste des papiers a signer.

 

Bien évidemment, en Thaïlande comme partout,  il y a des hôpitaux de différents standing. Avec une assurance vous êtes orientés vers des hôpitaux qui ont des réputations plus qu’honorable, parfois même vraiment très chic comparé à des hôpitaux français.

 

Dans mon cas on m’a conseillé un hôpital universitaire et le Bangkok Hospital, que j’ai choisi (je connaissais de réputation puisque vous le savez on en parle relativement souvent dans les articles de Phuket.fr). Un hôpital 3 étoiles !

 

 

Prise en charge pour des plaies qui n’était pas vraiment exceptionnelles de gravité a première vue mais qui s’étaient infectées. Prise de tension, prise de température (a l’oreille) pesée, puis j’attends le médecin. Le personnel était vraiment très sympa, rassurant, la plupart parlaient anglais, en tout cas le minimum qu’ils avaient à parler avec moi dans ce cas, vraiment aucun problème de communication. Idem avec les médecin. Petit plus haut Bangkok Hospital il y a un coordinateur français qui est là pour faire avec vous un petit bilan sur les consignes qu’ont donné les médecins et pour s’assurer que vous avez bien tout compris.

 

Comme je vous avais précisé dans mon cas ça s'était infecté donc les soins portaient surtout sur le traitement de l’infection. Comme partout on va avoir affaire à différentes personnes. Ma première visite à l’hôpital un dimanche soir a eu lieu avec un médecin qui je vous avoue m’a un peu inquiété parce que il avait l'air de trouver les plaies et l'infection plutôt dégueu. Pour moi et pour cette expérience, pas le médecin le plus concerné ou le plus qualifié ou quoi que ce soit, question de point de vue. Il a fait ce qu’il a fait. je veux pas parler de compétences ou quoi que ce soit mais donc suite à cette première visite nouveau rendez-vous à l’hôpital, le lendemain, et là je tombe sur une médecin à mon goût beaucoup plus qualifiée, et reçoit un vrai traitement, qui va tout de suite s’avérer un petit peu plus douloureux que la ‘désinfection’ de la veille. Piqûre d’anesthésie en plein dans les plaies (on la sent bien) et ensuite bah cette très chère madame a pris tout bonnement un scalpel et a commencé à gratter toute la viande pourrie (autant  l’anesthésie on l’a senti passer mais ses effets tout de suite moins quand arrive le moment du grattage au scalpel, après c’est une question de tolérance à la douleur) J’essaie de pas trop le montrer mais j’agrippe bien les bords du lit. Une fois ça terminé, pansements bandages et c’est parti, jusqu’à votre prochain rendez-vous de contrôle (il y en aura plusieurs). L’inconvénient, pour éviter que l’infection s’aggrave, interdiction de le mouiller. Alors on fait une croix sur la plage, on fait une croix sur les balades dans la nature ou il y aura des cascades, et on fait une croix aussi sur des douches confortables (mais plutôt enveloppé de plastique et relativement acrobatique) Au final, entre 4 à 5 rendez-vous plus tard (je parle toujours de mon cas) et toujours l’esprit tranquille grâce à l’assurance internationale. Sinon, il y aurait eu à payer les soins les pansements les bandages et autres désinfectant qu’il faut utiliser pour vous soigner, éventuellement des médicaments et antibiotiques etc etc,

 

 

Donc pour moi  c’était une première visite a 3500 baths deuxième visite 1200 la troisième visite 1100 (il restait du matériel médical non utilisé de la fois précédente) la quatrième dans les 2000, puis les visites 5 et 6 aux alentours de 1100, 1200. Faites le calcul.

 

Bon la je vous parlait de mon cas très simple, très con, et pas très grave ni très cher, mais sans vous mentir j’ai quand même flipper un petit peu quand on m’a dit que c’était infecté. J’ai repensé au précédents articles que vous avez peut-être pu lire sur Phuket.fr et de la facilite nécrosante (bactérie dévoreuse de chair) qui avait coûté d’abord un membre a un thaï qui s’était fait griffer par un chat et dont la plaie s’était infectée, puis qui avait fini par lui coute la vie

Voilà je suis bien content avec mes deux jambes toujours accrochées, quelques petites cicatrices pas très grave... ca m'apprendra.

 

 

 

 

Maintenant je vais aborder le cas d’un de mes amis, venu en vacances en Thaïlande avec sa copine pour profiter de tout ce que la Thaïlande peut avoir à offrir et qui prévoit des petites balades à droite à gauche et qui pour ca loue une moto. Seule erreur, et nous n'avons pas pu nous empêcher de lui dire à quel point il était con, partir en voyage dans un pays étranger sans aucune assurance. Et ce brave, malheureusement, et après seulement quelques jours en Thaïlande, et parvenu à avoir un accident de moto. Autrement plus grave et plus cher que ma petite cascade des dizaines et des dizaines de milliers de baths plus cher.

 

 

Il nous raconte.

 

"J'étais avec ma copine en vacances en Thaïlande pour le Nouvel An Chinois, a Koh Samui. Nous avions loué une moto auprès d'un vendeur affilié a notre hôtel.

En allant a la plage, j'ai voulu doubler un minivan qui roulait assez lentement. Il n'a pas mis son clignotant pour signaler qu'il allait tourner. Nous sommes tombés, ma copine a eu la cheville 'écrasée' sous la moto et j'ai été projeté contre un pylône sur le bord de la route.


 

Les premiers a être arrivés sur place étaient les ambulances de l'hôpital international de Koh Samui. Je ne sais pas qui les a appelé. Nous avons été transportés en urgence a l'hôpital. Ils nous ont installé dans une très grande chambre privative, le prix en conséquence.

Les radios ont révèle que ma copine souffrait de multiples fractures au pied. Le tarif annoncé était exorbitant et impossible a assumer. Oui, je n'avais, bêtement, pas souscrit d'assurance voyage ou d'assurance sante internationale.

Le lendemain ma copine est rentrée au pays, ou elle était assurée, et a été opérée la bas.

J'ai été déchargé de l'hôpital, souffrant énormément mais pensant que puisque j'étais libre je n'avais que des contusions. Je suis retourné a l'hôtel car je voulais négocier avec le loueur.

Plus tard, je me suis mis a uriner du sang. J'ai bu de l'eau pour uriner d'avantage mais ne pouvais pas. J'ai donc pris un taxi pour retourner a l'hôpital international. Voyant ma situation, critique, il a doublé le prix, 600 au lieu de 300. Quand je lui ai dit que je pourrais peut être mourir d'une rupture de la vessie, il a souri et dit "pour toi mon ami, offre spéciale, 400".


A l'hôpital, j'ai passé un scanner puis on m'a mis dans un 'suite privative avec lit double'. J'ai insisté pour avoir une chambre moins chère car mes économies avaient déjà été séchées par ma première visite. Tout ce que j'au eu est un "ne t'en fais pas mon ami, c'est une chambre spéciale pour toi".

Puis j'ai attendu, attendu, et internet ne me rassurait pas, mon scenario se terminant souvent par un touriste mort, son compte en banque a sec, et renvoyé chez lui dans un sac mortuaire.

Apres être resté pendant des heures étendu sur mon lit, dans l'indifférence totale, mes appels répétés et incessants aux infirmières ont fini par convaincre quelqu'un que j'avais besoin de soins. Peut être qu'avoir montré la photo de ma copine et de son fils a attiré la sympathie de quelqu'un... J'ai donc du payé avant d'être transféré a l'hôpital gouvernemental de Koh Samui.

 

Le lendemain matin, on m'a posé un cathéter et drainé plus d'un litre d'urine infectée. Je suis reste sous cathéter toute la nuit. Le lendemain le cathéter était bouché et a été remplacé par un autre permettant l'irrigation de la vessie et l'évacuation des cailleaux. Malheureusement, les infirmières ne paraissant pas concernées par mon état, elles l'ont réglé au minimum et il s'est retrouvé totalement bouché des le lendemain.


Personne ne s'occupant de moi, mes tentatives pour le déboucher était de plus en plus frénétiques avec la douleur. Toujours aucune attention de la part des infirmières. Elles ne sont arrivées que lorsque je me suis mis a hurler. Finalement ils ont changé mon cathéter.


La même chose s'est passée une nouvelle fois le lendemain. Les infirmières m'ont ignoré. Les autres patients n'arrêtaient pas de parler de moi. J'ai du déboucher le cathéter moi-même. J'ai cherché sur internet comment gérer la procédure en cours pour ma vessie et ai réglé moi-même l'appareil au niveau approprié. Les infirmières n'ont rien remarqué. J'ai réglé mon réveil pour sonner toutes les deux heures afin de ME soigner.

Par contre, tous les matins, une secrétaire me rendait visite pour connaitre en détails comment je paierai la facture.

 

Le reste de mon séjour, j'ai préferé avoir recours a une amie thaïe qui est devenue mon infirmière. Sans son aide, je serais reste allongé, sans attention, sans soins..."
 

"A l'hôpital gouvernemental de Koh Samui, les médecins etaient professionnels et attentifs. Ils parlaient un anglais correct et ont répondu patiemment a toutes mes questions. Au contraire les infirmières se foutaient de tout, même de savoir si j'avais eu mes repas.

En comparaison avec l'hôpital international, la facture de l'hôpital gouvernemental était relativement bon marché, deux semaines de soins, de médicaments de cathéters, repas compris, m'ont couté autant qu'une après midi a l'hôpital international.

 

La facture globale a tout de même été salée. Des dizaines de milers de baths, qui auraient pu être des centaines de milliers si ma copine avait du être opérée ici".

 

Bon alors vous la prenez cette assurance ?

 

 

 

Geo

Né en France et élevé ailleurs ! Originaire de région parisienne, St Germain en Laye, je suis très vite rentré dans les bagages de mes parents pour les suivre dans leurs expatriations : l’Egypte d’abord, puis la Réunion, l’Europe… et de nombreux autres voyages. Diplôme d’un BBA obtenu entre Paris et Tulane à La Nouvelle Orléans et après divers ‘office jobs’, assez barbants mais très fréquemment ponctués de voyages à travers le monde. Je fais mes débuts dans l’écriture avec succès en 2015. L’envie de transmettre avec des mots ce qui me ‘WoW’ est née.

Passionné depuis toujours par les voyages (Europe, Amériques, Afrique, Asie ou Océanie), les cultures, l’Histoire, les histoires et les traditions, l’environnement, à tout moment un avis à donner sur tout, j’ai décidé en 2015 de faire de ces voyages non plus des vacances, mais des expériences qui se racontent. Je partage ce que je vois, ce que je ressens, ce qui m’ébahi, ou simplement mon opinion.

Le Monde est un Livre, et Ceux qui ne Voyagent Pas n’en Lisent qu’Une Page ? Je Voyage à Travers le Monde, j’Ecris une Page de ce Livre

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