Opinion : Dans le piège Sinovac, comme les Seychelles
PHUKET : La course à la vaccination de masse de la population avec le vaccin chinois chinois Sinovac Biotech ‘CoronaVac’, comme les Seychelles, destination touristique insulaire mondialement reconnue, a été l’exemple à suivre pour les officiels de Phuket.
La semaine dernière les autorités des Seychelles ont ordonné la fermeture des écoles avec une série d’autres mesures d’urgence pour tenter de bloquer la propagation du COVID-19 qui frappe l'île, avec près de 500 nouveaux cas en trois jours depuis le 1er Mai pour une population de moins de 100,000 habitants.
L’agence d’information du pays a indiqué que sur les nouvelles infections, un millier étaient des “cas actifs”. Un tiers de ces nouveaux cas touchent des personnes ‘complètement vaccinées’ avec CoronaVac.
La même chose s’est produite au Chili et en Turquie, qui utilisent également le vaccin Sinovac.
Il n’y a aucune raison de croire que Phuket connaîtra un sort plus favorable que ces pays si la vaccination de la population repose sur le même vaccin : CoronaVac.
Important, les Seychelles sont parmi les leaders mondiaux en termes de pourcentage de vaccination de sa population, mettant en lumière le problème que l’immunité collective avec 70% de la population vaccinée est inutile si elle est atteinte avec un vaccin peu efficace pour prévenir les nouvelles infections.
Cependant, avec l’annonce du gouverneur de Phuket de la poursuite de la campagne de vaccination avec l’objectif de réouvrir l'île sans quarantaine aux touristes vaccinés au 1er Juillet, la capacité du vaccin chinois de prévenir les infections COVID est au centre des discussions.
Bien sûr il reste des questions concernant la nouvelle vague aux Seychelles, avec notamment la gravité de ces nouveaux cas. On a cessé de rappeler la facile efficacité, 50.4%, du Sinovac à prévenir les infections. Son argument de vente est qu’il empêche les personnes infectées de développer des symptômes graves, et apparemment est très efficace pour éviter les morts.
Si les nombreuses infections ne représentent pas de graves dangers pour les personnes infectées, le vaccin chinois semble faire le travail, et les fermetures décidées par les Seychelles peuvent être considérées comme des mesures prudentes. Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour le dire.
Mais, pendant que les autorités sanitaires de Phuket indiquent que la vague d’infections sur l'île, par le variant anglais B117, donne 50% de patients asymptomatiques, les inquiétudes demeurent dans des prochaines infections plus dangereuses avec des variants aussi terribles que celui qui dévaste l’Inde.
Tous ces faits inquiètent pour la réouverture au 1er Juillet, et la confiance donnée au vaccin chinois pourrait être mal placée coutant énormément pour l’ile à long terme.
Comme le disait un lecteur “Maintenant nous nous précipitons vers un objectif avec une solution bas de gamme.”
Depuis longtemps The Phuket News milite pour le choix dans le vaccin, et ouvertement critiqué le gouvernement pour ne pas proposer ce choix. Les raisons avancées par le gouvernement pour ne pas offrir ce choix de vaccins plus performants manquent de crédibilité. Il semble que le gouvernement poursuit un deal fait l’an dernier, mais les circonstances ont énormément changé depuis.
Maintenant se présente le moment de repenser la capacité réelle de protéger les habitants de Phuket d’un confinement après la réouverture du 1er Juillet, simplement en raison du vaccin utilisé pour permettre cette réouverture de l'île au tourisme.
D’autres options sont sur la table. Et elles méritent d’être prises en compte.
Mais il faut toutefois reconnaître que tout changement aura un coût et retardera très probablement la date de réouverture au 1er Juillet.
Article original : The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/phuket-opinion-falling-into-the-seychelles-sinovac-hole-79946.php