Une propriétaire appelle à l’aide après une année de calvaire avec un voisin mentallement dérangé
PHUKET : Une propriétaire en détresse s’est tournée vers les médias après plus d’une année de craintes et de frustrations causées par un voisin mentallement instable, à cause de l’inaction de la police et de l’absence de soutien psychiatrique qui l’a laissée sans autre choix.
Pranee Boonsawang, 51 ans, qui souhaite être appelée ‘Mme Som’, est propriétaire d’appartements Soi Palai, Moo 2 à Chalong. Elle a expliqué aux journalistes que depuis début 2024, elle et ses locataires souffrent de nuisances incessantes de la part d’un individu vivant de l’autre côté de la rue, Thiranai Chanphong, 29 ans.
“Il crie, il jette des bouteilles, il transporte des bâtons et menace de brûler le bâtiment.” dit Mme Som. “Il marche dans la rue entre 2h et 3h, il parle tout seul, ivre ou sous drogue ou sous kratom. C’est terrifiant.”
Mme Som dit que les incidents ont commencé début 2024, et l’ont poussé à les signaler à la Police de Chalong le 7 Février 2024. D’après cette déposition, M. Thiranai, drogué, était entré dans son immeuble et avait lancé une bouteille en verre sur un locataire étranger, qui s’était enfui effrayé. La police l’avait placé temporairement en détention, et avait confirmé qu’il avait un historique de consommation de drogue et de problèmes mentaux. Mais rien n’a changé depuis.
Malgré des signalements répétés et des appels désespérés, les autorités ont dit à Mme Som qu’elles ne pouvaient pas faire grand chose en raison des contraintes juridiques. “Ils m’ont dit de me plaindre aux médias.” dit-elle.
Mme Som a expliqué qu’à un moment, M. Thiranai avait été interné à l’Hôpital de Chalong puis avait été transféré à l’Hôpital Vachira puis à l’Hôpital de Surat Thani, et qu’elle avait payé B7,000 de sa poche pour son transport. “J’ai cru qu’il était parti pour de bon, mais après un mois, il est revenu.”
Depuis qu’il est revenu, son comportement a recommencé. “Il hurle la nuit, il jure, il menace de tuer des gens ou de brûler l’immeuble.” dit-elle, ajoutant que la police continue à dire qu’elle a les mains liées. “Ils ont dit qu’ils pouvaient l’arrêter mais qu’ils devraient le relâcher. La loi ne peut pas nous aider.”
Mme Som a indiqué qu’elle avait demandé l’aide du chef de village, du Bureau de la Sécurité Sociale et des autorités locales, et qu’on lui avait répondu que les traitements à long terme coûteraient B6,000 par mois, une somme qui selon elle devrait être aux frais de la mère de l’individu, une ancienne plongeuse et éboueuse, qui ne peut pas se le permettre.
“J’ai même proposé d’aider à payer pour un nouveau logement dans un endroit plus isolé. La police a dit qu’un tel endroit n’existait pas.” a-t-elle ajouté. “Je n’en veux pas à la police. Je sais qu’ils font ce qu’ils peuvent. Mais je suis une citoyenne. J’ai fait tout ce que j’ai pu. Qui pourra m’aider?”
“Certaines nuits je pense que je dois apprendre à utiliser un revolver pour me protéger. Mais si je fais quelque chose, je serai en tort.”
Elle termine son appel par une question : “Si je n’ai pas le droit de me libérer de ce poids, est-ce-que cela signifie que je dois attendre jusqu’à ce que quelqu’un se fasse poignarder?”
Mme Som espère toujours que les autorités interviendront pour proposer des soins complets et assurer la sécurité de tout le monde. Jusque là, elle vit dans la crainte que la prochaine crise ne se termine en tragédie.
Article original : Eakkapop Thongtub / The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/phuket-landlady-pleads-for-help-as-mentally-ill-neighbour-sparks-year-long-ordeal-96497.php