PHUKET : Les autorités ont ouvert une enquête sur les possibles liens entre un réseau criminel chinois et des écoles internationales privées de Phuket après des plaintes de victimes arnaquées de plus de B40 millions.

Le parlementaire de Phuket Chalermpong Saengdee a accompagné les victimes représentants une compagnie privée, ‘Compagnie B’, pour rencontrer le major-général Sinlert Sukhum, commandant de la Police Provinciale de Phuket. 

Les victimes déclarent qu’une femme, ‘Melle Patcharin’, les a convaincu d’investir dans un système frauduleux de demande de visa sur lequel l’enquête de la police n’a pas avancée.

Les premiers échanges ont révélé qu’un des membres du comité de l’école, ‘École Internationale A’, était en lien avec un groupe mafieux chinois, et que des plaintes avaient déjà été déposées auprès de la Police de Chalong.

Le parlementaire Chalermpong a signalé que ces arnaques entrainaient des pertes financières, mais qu’elles ternissaient l’image de destination sûre pour les touristes et les investisseurs. Il a appelé toutes les personnes qui souhaitent investir dans des services concernant des visas ou un emploi à toujours contacter directement les autorités compétentes.

Les registres de la compagnie montrent que l'École A’ est inscrite comme une école internationale privée d’éducation ‘pré-primaire’, avec un capital déclaré de B20 millions et une propriété sino-thaïe, dit le parlementaire Chalermpong. 

Si l'École A’ a publiquement pris ses distances avec Melle Patcharin, les victimes disent qu’elle a joué un rôle actif dans l’activité de l’école, notamment en organisant des sessions de formation, en gérant des documents d’obtention de visa pour les élèves et sollicitant des investissement, a expliqué le parlementaire Chalermpong.

L’enquête a aussi permis de découvrir que, hormis l’arnaque des visas, un des accusés a pu faire appel à un prête-nom pour contourner la loi thaïe sur la propriété privée des étrangers. 

Les preuves indiquent que le suspect occupait le poste de troisième directeur de l'École A’ et avait participé à la création de la ‘Compagnie B’, et proposait des services de conseils et avait l’autorité pour signer des documents officiels.

Le parlementaire Chalermpong a indiqué que l’enquête était toujours en cours.

Après la rencontre, le major-général Sinlert a expliqué que l’affaire avait été transmise à la Police de Chalong.

“Cette affaire n’est pas compliquée.” dit-il. “Les officiers de police enquêteront sur les transactions financières, rassembleront les informations et les preuves afin d’identifier les personnes impliquées.”

Il a rappelé que les demandes de visa devaient être transmises directement via les agences officielles, et pas par l’intermédiaire de courtiers ou d’agents. 

“Faire appel à des courtiers peut se terminer par de fausses promesses, comme accélérer la procédure en préparant les documents ou déclarer avoir des liens pouvant garantir l’obtention du document.” a-t-il ajouté.

“Cela offre aux escrocs des opportunités d’exploiter les demandeurs, et de nuire à la réputation des employeurs et du pays.” dit le major-général Sinlert.

Article original : The Phuket News

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