PHUKET : Le nouveau système de ‘cartons jaunes’ et ‘cartons rouges’ pour les étrangers enfreignant les lois à Phuket annoncé cette semaine par le chef régional de l’Immigration s’accompagne d’inquiétudes, cependant pas en raison des actions que prendra l’Immigration contre ces étrangers.

Comme l’a précisé le chef de l’Immigration de Phuket le colonel Thanet Sukchai, dans le cadre de ce système les étrangers recevront un ‘carton jaune’ pour les infractions les moins grabes, et deux ‘cartons jaunes’ entraineront un ‘carton rouge’ et la déportation. Les ‘cartons rouges’ signifient la déportation et une procédure d’entrée ‘plus difficile’ si l’étrangers tente de revenir en Thaïlande.

D’abord, en ce qui concerne les ‘cartons rouges’, rien de nouveau pour les étrangers qui commettent des infractions graves et sont déportés. Ils sont inculpés, ont la chance de présenter leur cas devant le tribunal, pour les infractions les plus graves ils sont condamnés, puis ils sont déportés, comme dans n’importe quel autre pays.

Mais les ‘cartons jaunes’ sont plus ‘inquiétants. Ils concernent les nuisances publiques telles que celles perpétrées le mois dernier à Patong par de nombreux ‘mécréants à scooter’.

Parlant de la pagaille en scooter à Patong, personne ne conteste les actions de la police. Les plaintes portaient essentiellement sur pourquoi il a fallu tant de temps à la police pour commencer à lutter contre ces comportements des touristes qui mettaient en danger la sécurité publique. C’était une cause suffisante pour agir pour le bien de tous.

Plusieurs de ceux qui ont participé à ces rodéos le mois dernier ont même été déportés après avoir commis d’autres bouffonneries, a confirmé le colonel Thanet.

La police a toujours eu le pouvoir de prendre des mesures dans ces affaires, et l’Immigration a toujours eu le droit de révoquer un permis de séjour à un étranger et de le déporter. 

La vraie inquiétude réside dans le l’influence que peut avoir un officier corrompu quand il arrêtera un étrangers risquant un potentiel deuxième ‘carton jaune’. Le colonel Thanet a raison de dire que ces cartons seront considérés au cas par cas. Ils devront l’être, mais la décision ne doit pas être uniquement celle d’un officier dans la rue.

Ce serait trop grave qu’une infraction mineure repose sur les paroles d’un seul officier, et comme le Bureau de l’Immigration compte plus d’une centaine de ses officiers sous le coup d’une enquête dans une seule affaire de corruption, il est impossible qu’ils nous disent simplement “Faites nous confiance.”

Le Bureau de l’Immigration, ses officiers à Phuket ou ailleurs dans le pays, peuvent donner des ‘cartons jaunes’ etdes ‘cartons rouges’ comme ils le souhaitent. Cela ne change rien en termes d’application de la loi, mais formaliser ce système n'entraînera que plus de maux de tête et d’opportunités d'extorsion par des officiers corrompus.

Article original : The Phuket News

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