
L’homme cible des tirs d’un officier de police ivre restera paralysé
PHUKET : Le vendeur de nouilles de 25 ans cible des tirs d’un officier de police hors service ivre ne remarchera pas. Il n’a été opéré que la semaine dernière pour pouvoir seulement tenter de pouvoir s’asseoir.
Le vendeur de nouilles, Aroon Thongplab, avait reçu une balle dans l’estomac, tirée par le caporal Pornthep Channarong de la Police Provinciale de Phuket, peu avant 6h le 23 Février dernier alors qu’il marchait dans la rue pour récupérer un bol de nouille auprès d’un client.
En moins de 24 heures, Pornthep avait été dépouillé de son grade et renvoyé de la Police Royale Thaïe, et maintenant il est poursuivi pour tentative de meurtre, port d’arme dans un lieu public, et utilisation d’une arme à feu dans un lieu public.
Aroon a été soigné à l’Hôpital Vachira, où il était sorti du coma en étant paralysé, touché à la colonne vertébrale par la balle reçue.
Les médecins ont indiqué à la femme de Aroon, Kulthida Chananan, 26 ans, que son mari ne remarcherait pas.
“Les médecins m’ont confirmé qu’il ne pourrait plus marcher car les nerfs de sa colonne vertébrale ont été déchirés.” a indiqué Mme Kulthida.
“Il n’a plus de sensations et ne peut plus bouger le bas du corps, sous la taille. Les médecins l’ont opéré de la colonne vertébrale la semaine dernière, pour qu’il puisse s’asseoir. Mais les médecins n’ont pas garanti que la chirurgie ait fonctionné. Nous devons attendre de voir comment se passera sa convalescence et sa physiothérapie." dit-elle.
“A ce stade, il est toujours en soins intensifs à l’Hôpital Vachira. Il ne peut pas parler car il a un est toujours intubé pour l’aider à respirer. Ses poumons vont mieux et il n’y a plus d’hémorragie interne. Il est conscient et peut un peu bouger les mains, mais nous devons lire sur ses lèvres pour comprendre ce qu’il essaye de dire.” a expliqué Mme Kulthida.
Les poursuites contre Pornthep se sont ralenties, a confirmé Mme Kulthida.
“J’ai déjà demandé à la Police de Patong, qui m’a dit que le rapport à transmettre au procureur était achevé à hauteur de 90%. J’attends aussi des nouvelles du tribunal.” dit-elle.
“Aujourd’hui, les officiers de la Police de la Région 8 se sont rendus à l’hôpital pour interroger Aroon, mais il n’a pas pu parler.” a-t-elle ajouté.
“Je leur ai demandé les conditions de la libération sous caution, et ils m’ont répondu que le suspect était toujours en prison.” dit-elle.
Le Tribunal Provincial de Phuket avait approuvé la libération de Pornthep sous un caution de B600,000, malgré une demande de la Police Royale Thaïe de refuser à Pornthep la libération sous caution.
Cependant, il n’est pas clair si Pornthep a été libéré puis replacé en détention à la demande de Mme Kulthida, ou s’il n’a jamais été libéré.
Mme Kulthida a fait remarquer que sans la couverture médiatique qui a suivi la fusillade engagée par le policier ivre, l'intérêt des officiels dans cette affaire se serait atténué.
“Le premier jour, la Police de la Région 8 m’a offert des fleurs et m’a donné B20,000, et la Police Provinciale de Phuket m’a donné B10,000. Après ça, plusieurs officiels m’ont contacté, mais ensuite je n’ai reçu aucune information pendant longtemps. Je ne sais pas s’ils travaillent sur mon affaire ou non.” dit-elle.
“Je suis une personne normale. Je ne sais pas à quel officier demander de l’aide. Le cas de mon mari a attiré l’attention pendant quelque temps, mais après personne ne m’a contacté.” a-t -elle ajouté.
Mme Kulthida se bat avec le poids d’avoir à faire aux officiels et doit faire face à une situation traumatisante alors qu’elle est déjà en difficultés financières.
“Depuis que mon mari s’est fait tiré dessus il y a un mois et demi, ma mère et moi n’avons pas pu retourner vendre des nouilles car je suis occupé à remplir des documents pour les officiels et à me rendre au chevet d’Aroon à l’hôpital.” dit Mme Kulthida.
“Tout repose sur moi, je suis responsable de remplir les documents pour les officiels, et je dois laisser mes proches s’occuper de mes enfants.” a-t -elle expliqué.
M. Aroon et Mme Kulthida ont deux enfants : une fille de 4 ans et un fils de 4 mois.
Interrogée sur l’aide que l’avocat de Bangkok, Kerdphol Kaewkerd, continue à lui apporter, Mme Kulthida a répondu “Il m’appelle souvent. Il attend aussi des nouvelles du tribunal. Surtout, il demande des nouvelles d’Aroon.”
Lors de son entretien avec M. Kerdphol le 2 Mars, le chef de la Police de Patong, le colonel Sujin Nilabodi, a promis d’aider la famille de M. Aroon.
Cependant, contacté hier, le colonel Sujin a seulement indiqué “La police a conclu l’enquête et va adresser son rapport au procureur la semaine prochaine.”
Article original : The Phuket News
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