PHUKET : Les chauffeurs de taxis ‘plaques vertes’ et ‘plaques jaunes’, qui ont très longtemps eu la mainmise sur les services de taxis pour les touristes de Phuket, se sont à nouveau rassemblés devant le Provincial Hall pour “demander” des actions du gouverneur de Phuket contre les taxis illégaux d’application.

Les protestations étaient dirigées par Tinnakorn Chommuang, président de l’Association Provinciale de Opérateurs de Taxis de Phuket, et par Sulaimarn Kaewngamdee.

Les deux hommes ont annoncé avoir rassemblé plus de 3,500 taxis devant le Provincial Hall pour montrer leur solidarité, malgré le fait que les officiels de Phuket ont annoncé jeudi dernier que 2,429 véhicules légalement déclarés dans la province.

D’après les chauffeurs de taxis, ils sont venus au Provincial Hall pour “demander de l’équité dans la profession de la part du Département des transports de Phuket (PLTO) et des autres agences concernées, suite aux problèmes rencontrés avec des véhicules illégaux utilisés pour le transport de passagers, les véhicules RY18 (taxis d’application)”.

Les chauffeurs ont aussi abordé la question des étrangers qui transportent des touristes en déclarant que ce sont des amis ou de la famille. 

Les chauffeurs se sont plaints du fait que leurs réclamations auprès du Bureau du Gouverneur, des officiels de Phuket et de la police sont restées ignorées, malgré plusieurs rencontres pendant lesquelles ils ont exprimé leurs plaintes.

Maintenant, les chauffeurs veulent que le chef du PLTO, Adcha Buachan, qui soutient sans cesse le cartel des taxis de Phuket avec des opérations de lutte contre les chauffeurs de taxis à l’exception de ceux travaillant pour les ‘coopératives’ de l’ile, demande directement au directeur général du Bureau des Transports de l’aide pour résoudre “ce problème”.

Le groupe veut que le gouverneur de Phuket Sophon Suwannarat ordonne la “suppression immédiate” des taxis illégaux.

Les chauffeurs veulent aussi que les officiels appliquent strictement la loi imposant aux taxis d’applications des autocollants les identifiant comme des taxis d’applications.

Ils ont eu pour réponse que le gouverneur Sophon avait déjà ordonné de lutter contre les taxis illégaux.

Par une coïncidence extraordinaire, juste avant 20h30 la veille, le PLTO indiquait qu’une campagne de lutte contre les taxis illégaux était en cours et ciblait les taxis d’application.

M. Sulaimarn a indiqué qu’il ne s’opposait pas aux taxis d’applications, qui selon lui sont sont déjà plus de 2,000 sur l'île, “mais ce qui est inacceptable ce sont les RY18 (taxis d’applications) d’autres provinces qui viennent d’autre provinces ou les pickups déclarés comme taxis RY18 qui prennent des passagers.

“Cela comprend les ‘voitures en plaques noires’ (véhicules privés utilisés comme taxis) et les chauffeurs qui ont la permission de travailler comme taxis d’applications malgré le fait qu’ils ne soient pas habillés correctement.

“Si le véhicule est légal, il est soumis à un contrôle strict. C’est pourquoi je souhaite demander justice pour les taxis ‘plaques jaunes’, les taxis ‘plaques vertes’ et les tuk-tuks for afin d’éviter les conflits et réduire les embouteillages.” dit M. Sulaimarn.

Cette protestation tombe seulement moins de deux jours après l’accident provoqué par un taxi ‘plaques vertes’ qui a grillé un feu rouge et percuté un scooter, blessant grièvement son conducteur, l’ukrainien Artur Kostenko.

Un appel a été lancé sur Telegram pour recevoir des dons pour aider à payer les frais médicaux de la victime. 

Le PLTO de Adcha Buachan n’a pas encore annoncé les mesures qui seront prises contre le chauffeur du taxi qui a grillé le feu et provoqué l’accident. 

Le PLTO de Adcha Buachan n’a pas non plus commenté ni expliqué publiquement quelle peine, s’il y en a une, sera décidée contre les deux chauffeurs de taxi qui ont violemment agressé un taxi Grab à Bang Tao, le tabassant avec un bâton et l’envoyant à l’hôpital avec un poumon perforé.

Ces protestations du cartel des taxis de Phuket, et l’inaction des officiels, du PLTO et de Adcha Buachan, à prévenir des attaques violentes par des taxis voyous, survient alors que le premier ministre Srettha Thavisin passe trois jours de vacances en famille à Phuket.

Article original : The Phuket News

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