Les soirées de Bangla face à des heures sombres
PHUKET : Alors que la vie courante retrouve peu à peu sa normalité, les bars, pubs et établissements de divertissement n’ont pas été inclus dans la Phase 4 de la levée des restrictions COVID-19.
L’industrie touristique décimée, et notamment l’un de ses éléments moteur, les établissements de divertissement, ont souffert et continueront à souffrir de conséquences extrêmement préjudiciables.
A elle seule la fermeture des établissements de divertissement de Patong a déjà couté à Phuket B100 millions par jour, estimait Weerawit Kreuasombat, président de l’Association des Entreprises de Divertissement de Patong (PEBA).
“Nous ne pensons pas être prêts à réouvrir.” dit M. Weerawit. “Près de 100% des clients des établissements de divertissement de Patong sont des étrangers. Nous ne pensons pas que les thaïs se rendront dans les établissements de divertissement de Patong.”
Interrogé sur le montant de la facture du confinement pour les propriétaires d’établissements de divertissement de Phuket, M. Weerawit a répondu “Cela ne peut pas être estimé. Beaucoup. Par exemple, un petit bar pourrait avoir perdu environ B300,000 par mois; une établissement de taille moyenne jusqu’à un million par mois; et les plus grands établissements entre 20 et 30 millions par mois.
“Plus d’un millier d’employés ont perdu leur emploi et nous saurons combien d’emprises sont en faillite le mois prochain.
“Par ailleurs de nombreuses compagnies hésitent à ouvrir pour payer des loyers ‘pleins’.” a t il ajouté.
Un point important est que Bangla Rd reste le seul endroit ‘confiné’ de Phuket, malgré la fin du couvre feu national le 15 Juin et la possibilité de servir de l’alcool dans les restaurants.
‘Une époque de challenges’
L’assistance du gouvernement est la clé pour assister les entreprises à retomber sur leurs pieds et avoir une chance de survivre, a insisté M. Weerawit.
“Le Bureau provincial de Phuket doit agir en intermédiaire et être en mesure de négocier avec les entrepreneurs, les propriétaires et les banques.” dit il.
“Il doit aussi avoir autorité pour engager des discussions avec la banque de Thaïlande au sujet des exemptions de taxes et de frais, idéalement trois mois après que les propriétaires de bars auront réouvert.
“Nous avons déjà demandé une réduction de taxes de B100,000 pour les entreprises mais nous n’avons obtenu qu’une réduction du B10,000, ce qui n’est pas suffisant.
“De telles mesures aideraient énormément les entreprises dans leurs efforts de survie pendant cette époque de challenges.” dit il.
‘Un endroit spécial’
Interrogé sur son avis quant à l’avenir, M. Weerawit dit douter que Phuket redevienne exactement ce qu’elle était.
“Les entreprises reviendront mais je soupçonne qu’elles seront remplacées par d’autres. Bangla Rd, par exemple, verra plus de restaurants proposant des spectacles musicaux, ou des établissements où les clients seront assis à table, rendant la distanciation sociale plus facile à respecter.”
L’application des mesures sanitaires sera cruciale et M. Weerawit a rappelé les suggestions qu’ils pense seront employées lors de la réouverture des établissements.
“Il faudra des scanners thermiques à deux endroits de Bangla Rd pour permettre de contrôler les touristes avant qu’il n’accèdent à la rue.” dit il.
“De plus, il faudra plus de laboratoires de test COVID-19 à Phuket afin de gérer le nombre potentiellement élevé de touristes. Actuellement il n’y a qu’un seul laboratoire à l’Hôpital Vachira. Il ne peut traiter que 400 échantillons par jour, ce qui est insuffisant si les touristes reviennent.”
Malgré ces challenges sans précédent et ces changements inévitables, M. Weerawit reste optimiste.
“Je crois toujours que Phuket est un endroit spécial pour les touristes et j’ai confiance, à la fin, ils reviendront.” a t il conclu.
Article original : Tanyaluk Sakoot / The Phuket News
https://www.thephuketnews.com/patong-bangla-nightlife-area-faces-darkest-hour-76376.php