PHUKET : Après la publication sur YouTube d’une vidéo montrant les communautés des bidonvilles de l'île, les officiels de Phuket, dans leur grande sagesse, sont intervenus dans une école caritative offrant une éducation gratuite et des repas gratuits aux enfants.

Comme le montre la vidéo, publiée par ‘Ride with Gabi’, presque tous les habitants du bidonville, une communauté défavorisée près du Port de Pêche de Phuket à l’est de Phuket Town, sont des travailleurs migrants birmans.

Les officiels ont oublié de dire que le raid était une réponse à la vidéo ‘The Other Side of Phuket’.

A la place, selon le rapport officiel d’une conférence de presse présidée lundi après-midi par le vice-gouverneur de Phuket Adul Chuthong, les autorités de Phuket “ont répondu aux questions soulevées par le signalement d’une communauté de birmans et une école gratuite dans la province”.

L’école, gérée par la fondation ‘Good Shepherd Phuket Town’, a reçu l’ordre de cesser ces activités d’enseignement, mais reste autorisée à proposer des activités pour les enfants et les jeunes, dit le vice-gouverneur Adul.

Le vice-gouverneur Adul a déclaré que les autorités de Phuket avaient dépêché des officiels pour inspecter la fondation, sans donner de raison pour cette inspection. 

Le Commandement Provincial des Opérations de Sécurité Intérieure de Phuket (Isoc), le Bureau du Travail de Phuket, le Bureau Provincial d’Administration de Phuket (PPAO), le Bureau du District de Mueang Phuket, le Bureau de l’Immigration de Phuket et le Bureau Provincial du Développement Social et de la Sécurité des Personnes de Phuket ont participé à une visite de constatation de l’école, située Soi Hatchananiwet 2/9, indique le rapport.

L’enquête a révélé la présence de trois volontaires étrangers, un américain, un irlandais et un chinois de Hong Kong, qui proposaient leurs services sans rétribution financière.

Les officiels ont confirmé que, selon le Bureau du Conseil d’Etat, le volontariat pour une organisation caritative publique ne constitue pas un emploi, et ne requiert pas de permis de travail, indique le rapport.

Par ailleurs, 10 étrangers sont munis de permis de travail valides, dont un allemand, une personne sans statut et huit birmans, ajoute le rapport.

L’Immigration de Phuket et le Bureau Provincial du travail de Phuket ont demandé des documents officiels des parents de plus de 300 enfants inscrits auprès de la fondation afin de vérifier leurs statut d’immigration et de travail. 

Le Bureau provincial de l’Education de Phuket a été chargé d’enquêter pour découvrir si la fondation gère une institution éducative non autorisée. Si c’est le cas, les contrevenants risquent une peine d’un an de prison et une amende de B20,000, précise le rapport.

Pendant ce temps, l’éducation offerte par la fondation doit cesser, cependant les enfants et les jeunes pourront toujours participer à des activités non-académiques. 

Les officiels de Phuket ont insisté sur leur engagement à maintenir l’ordre social et à gérer le travail des étrangers conformément aux règles gouvernementales, note le rapport.

D’autres inspections seront menées pour assurer le respect des lois, termine le rapport.

Article original : The Phuket News

https://www.thephuketnews.com/phuket-officials-raid-free-charity-school-for-myanmar-children-95695.php