PHUKET : Des taxis du centre commercial Central Festival Phuket ont reçu l’ordre de ne pas s’approcher des chauffeurs qu’ils soupçonnaient de travailler illégalement après un nouvel incident, cette fois après des menaces contre un taxi indépendant qui transportait une passagère.

Encore une fois, la police et les officiels ont dû prendre des mesures après le partage d’une vidéo d’un incident survenu devant Central Festival à 21h50 lundi soir.

Le chauffeur de la vidéo ne s’est pas présenté à la convocation de la Police de Wichit. A la place, c’est Somphon Nuklai, responsable de Andaman Phuket Car Taxi Service Cooperative Limited, qui gère les taxis de Central Festival Phuket, qui s’est rendu sur place pour “discuter du problème”.

La Police de Wichit n’a pas précisé si elle avait exigé que le conducteur en question se présente en personne.

La conductrice indépendante impliquée dans l’incident, Nathsirin Wongcharoen, a indiqué utiliser l’application InDriver.

Elle a été verbalisée d’une amende de B1,000, a indiqué le chef de la Police de Wichit le colonel Chatree Chookaew.

Lundi, les officiels de Phuket avaient indiqué que les applications Bolt et InDriver restaient illégales en Thaïlande car non approuvées par le Département des Transports.

S’exprimant devant la presse, Mme Nathsirin a expliqué que la police est intervenue après qu’elle a déposé plainte pour signaler le comportement des chauffeurs.

Mme Nathsirin a expliqué que l’incident avait commencé longtemps avant qu’elle ne commence à filmer la vidéo qu’elle a partagée en ligne.

“Un taxi s’est arrêté devant ma voiture et a commencé à reculer. Il était vraiment très près donc j’ai klaxonné. Il est sorti de sa voiture, ensuite tout le monde voit ce qu’il s’est passé sur la vidéo.” dit Mme Nathsirin.

“J’avais très peur car je savais qu’il y avait eu un incident similaire à Central. Pendant mon incident, j’avais une cliente dans mon véhicule quand le chauffeur s’est approché. Elle a aussi eu peur et m’a demandé ce qu’il faisait. C’est mauvais pour l’image de Phuket et le tourisme.” dit-elle.

“Je ne veux pas de problèmes parce que nous faisons le même travail, mais si on me menace comme ça, je demande à la police de prendre des mesures pour que cela serve d’exemple.” a-t-elle ajouté.

Mme Nathsirin a admis qu’elle utilisait l’application Driver pour prendre des passagers à Central Festival, mais a signalé que sa Toyota Yaris rouge était légalement déclarée et enregistrée auprès du Bureau des Transports de Phuket (PLTO) pour aussi servir de taxi avec d’autres applications.

Le chef du PLTO Adcha Buachan et son équipe se sont rendus auprès du stand de taxis de Central Festival le 28 Mars.

“Pour éviter des conflits, nous avons envoyé des courriers à plus d’une centaine de taxis utilisant des applications légales pour qu’ils affichent des autocollants montrant qu’ils sont légaux.” dit M. Adcha.

“Les gens qui veulent faire le taxi doivent avoir un véhicule légalement déclaré et utiliser des applications approuvées, et les taxis légaux doivent se comporter correctement en vérifiant eux-mêmes si un taxi est légal ou non.” dit-il.

M. Adcha a indiqué que le PLTO disposait de nombreux canaux pour dénoncer les taxis illégaux, par exemple sur Facebook ou sur un groupe LINE.

“Nous avons convoqué plus d’une centaine de taxis illégaux au PLTO. Nous avons aussi verbalisé plus d’une vingtaine de taxis illégaux et saisi leurs véhicules. Le PLTO et la police surveillent les taxis illégaux et luttent contre eux.” a averti M. Adcha.

A noter, M. Adcha n’a pas réprimandé les chauffeurs de taxis après leurs menaces contre Mme Nathsirin.

M. Somphon, le responsable de Andaman Phuket Car Taxi Service Cooperative Limited, a indiqué que lui aussi avait demandé à ses chauffeurs de Central Festival de ne faire que prendre des photos des taxis qu’ils soupçonnent illégaux, et surtout de ne pas s’en approcher.

“Pour éviter d’autres problèmes, j’ai demandé à mon groupe de ne pas s’approcher et de ne prendre que des photos car certaines applications de taxis cherchent à provoquer notre colère pour filmer des vidéos, les mettre sur les réseaux sociaux, et faire la une.” dit M. Somphon, accusant les chauffeurs illégaux d’enrager les taxis légaux qui ont le soutien du PLTO.

“Si nous ne surveillons pas les taxis illégaux, qui le fera? La police et le PLTO nous ont informé des lois et nous ont aidé.” dit-il, répondant à sa propre question.

M. Somphon d’ajouter que son groupe et lui n’interdisaient pas aux ‘taxis extérieurs’ de prendre des passagers, “tant qu’ils sont légaux”, ce qu’il avait déjà déclaré pour défendre ses chauffeurs vendredi quand ils avaient accusé un taxi légal d’être illégal.

“Tout le monde à le droit de travailler, mais il faut que ce soit légal. Nous ne décidons pas qui peut et qui ne peut pas conduire de taxi à Central Phuket, mais il faut respecter les lois et les règles du PLTO.” dit M. Sophon.

“Central donne l’opportunité à quiconque est légalement déclaré de prendre des clients ici, même aux taxis ‘plaques noires’ légaux utilisant des applications.” dit-il.

L’utilisation du terme ‘plaques noires’ par M. Sophon change de l’époque ou il utilisait ce terme pour décrire des taxis illégaux.

Aujourd’hui, ce terme est également employé pour décrire les taxis d’applications, totalement légaux, qui ne sont pas membres du puissant cartel ‘coopératif’ des taxis de Phuket.

Notons que M. Sophon n’a présenté aucune excuse à Mme Nathsirin pour le comportement de ses chauffeurs.

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Article original : The Phuket News

https://www.thephuketnews.com/central-festival-taxi-drivers-called-in-by-police-over-intimidation-87630.php