PHUKET : La décision la semaine dernière du Cabinet d’approuver une ‘taxe touristique d’entrée’ de B300 pour les personnes arrivant par avion, et de B150 pour les personnes arrivant par la route ou en bateau, a lancé un grand débat, faut il appliquer cette taxe ou non, et si elle l’est comment l’argent doit être dépensé.

La taxe devrait entrer en vigueur au mois de Juin, sans date précise. Le Ministère du Tourisme et des Sports devrait collecter 39 milliards cette année grâce à cette taxe, et plus de 10 milliards en prenant en compte les estimations de 40 millions de visiteurs l’an prochain.

Une partie des fonds collectés sera utilisée pour fournir une assurance santé/accident aux touristes pendant leur séjour dans le pays, indiquait le ministre du tourisme Phiphat Ratchakitprakarn en confirmant l’approbation de la taxe par le Cabinet.

“La taxe d’entrée servira à s’occuper des touristes. Entre 2017 et 2019, les touristes étrangers ont utilisé les services des hôpitaux publics et ont coûté à l’Etat entre B300 millions et B400 millions.” dit M. Phiphat.

Cependant, la taxe d’entrée a été largement critiquée par l’industrie touristique locale, qui a demandé une meilleure surveillance du Fond de Promotion du Tourisme, qui recevra les taxes collectées.

Sisdivachr Cheewarattanaporn, président de l’Association des Agents de Voyage Thaïs, a indiqué que la gestion du fond devait être transparente et s’exercer selon le principe des contrôles et des équilibres afin d’éviter des accusations de corruption ou de gestion inefficace.

La structure du sous-comité du Fond de Promotion du Tourisme responsable de l’approbation des propositions de projets touristiques devrait être équilibrée entre le gouvernement et le secteur privé afin d’assurer que les budget ne sont pas alloués en faveur de groupes d’intérêt ni utilisés à des fins inutiles, dit-il.

Peu après l’annonce de l’approbation du Cabinet la semaine dernière, le Département des Relations Publiques (PRD) a commencé à défendre la décision via ses propres communiqués ‘informatifs”.

Le PRD a rappelé que les détenteurs de passeports diplomatiques, consulaires ou officiels seraient exemptés de cette taxe.

Seront également exemptés les personnes autorisées à travailler en Thaïlande, les passagers en transit et les enfants de moins de deux ans, “ou les autres personnes déterminées” par le Comité National de Politique Touristique, a expliqué le PRD.

“Ces taxes serviront à financer l’administration du développement touristique et les assurances pour les touristes étrangers pendant leur voyage en Thaïlande.

“La Thaïlande est le premier pays au monde à collecter une taxe et à la redistribuer aux bénéfices des touristes via une assurance accident/décès/rapatriation.” a indiqué le PRD dans un autre communiqué.

“Une telle taxe permettra d’alléger le budget de santé publique dépensé à s’occuper des touristes en ne réclamant plus la totalité des dépenses médicales. Auparavant, ce budget était approximativement de B300 millions à B400 millions par an.” ajoute le communiqué.

La taxe entrera en vigueur sous un délai de 90 jours après sa parution dans la gazette du Gouvernement, a signalé le PRD.

Le PRD a rappelé que plusieurs pays du monde collectaient des “taxes touristiques”, avec des pays comme les USA, l’Italie, le Japon, l’Allemagne, l’Espagne, la Grèce, la SUisse, l’Autriche, la Malaisie et l’Indonésie.

Pendant que le débat continue, The Phuket News demande : ‘Soutenez-vous la taxe touristique d’entrée de B300?’

Réponses proposées : 

• Oui, sans aucune condition

• Oui, mais uniquement si les fonds sont utilisés de manière transparente

• Non, nous ne pouvons pas croire que l’argent sera dépensé de manière appropriée

• Non, laissez les touristes dépenser ces B300 pendant leurs vacances

Article original : The Phuket News

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