Plongée : Des sirènes aperçues au large de Phuket
PHUKET : Il y a des varies sirènes ! Et de plus en plus d’apneistes y succombent.
L’instructeur PADI de plongée basée à Phuket Kate Gray, couronnée Miss Allemagne
en 2010, a fait beaucoup de ‘mélodie’ il y a quelques années en tant que ‘Kat
la sirène’ et a ensuite ouvert la Mermaid Kat Academy à Phuket en 2012.
“J’ai commencé à faire la sirène pour passer le temps puis c’est rapidement
devenu un job. Depuis l’ouverture de l’école de sirènes, j’ai enseigné des
cours de ‘sirène’ dans de nombreux pays.”
Kat la sirène travaille maintenant en Australie et en Allemagne comme modèle ‘sous-marin’
et artiste, tout en continuant à diriger son école de sirènes, qu’elle vante
comme étant la première au monde, tout comme son magasin de sirènes.
“Au cours des quelques dernières années, le nombre de sirènes (femmes et hommes)
a considérablement augmenté dans le monde entier. Il y a une très grande variété
dans la population des sirènes, des sirènes pour le fun, des artistes, des
entraineurs, des modèles, des environnementalistes, des fabricants de ‘queues
de sirènes’, et beaucoup d’autres” nous dit Kat la sirène.
“Pour moi, l’apnée est un élément essentiel. Je suis une instructrice PADI certifiée,
ce qui m’aide beaucoup à retenir ma respiration longtemps sous l’eau, pendant
que j’exécute mon spectacle ou lors des shootings photos sous l’eau.”
Même si Kat la sirène est devenue un phénomène international, Phuket reste l’endroit
où elle porte sa ‘fluke’ (queue de sirène).
“Phuket possède des plages somptueuses et des eaux cristallines. C’était un
endroit parfait pour commencer ma vie de vraie sirène” dit-elle.
Melanie Long, ou Melanie la sirène, est une apneiste écossaise qui a également
percé en tant que sirène à Phuket, et sa passion pour l’eau l’a inspiré pour
passer un diplôme de biologie marine.
“Au début, j’ai travaillé mes capacités à l’apnée pour recréer une image réaliste
de sirène. De là, j’ai développé une vraie passion pour ce sport et ai essayé
de repousser mes limites pour voir de quoi mon corps était capable” dit-elle. Elle
n’a pas gagné mais a offert une prestation remarquable lors des séries du Phuket
'We Freedive Suunto' en 2014.
“Les aptitudes à l’apnée sont essentielles lorsque les sirènes créent des
images ou des vidéos sous-marines. J’ai été engagée comme doublure aquatique
pour des spots télévisés grâce à mes compétences. Ensuite, tout dépend de la manière
dont vous voyez votre carrière de sirène” explique-t-elle.
Nora Galgoczy, ou Nora la sirène, a également débuté sa carrière à Phuket et la
poursuit maintenant dans les Caraïbes.
“Ma place est dans l’eau. Je me sens vraiment comme moitié poisson moitié
humaine, dans un sens. Les gens pensent que les sirènes n’existent pas, que c’est
impossible, mais je veux leur montrer que ce n’est pas impossible et que l’on
peut réellement devenir ce que l’on veut” confie Nora.
L’apnée m’a montré que les gens sont souvent inconscients de leur potentiel, et
il est vraiment important d’arrêter de se poser des barrières, seulement par manque
d’imagination.
“Il faut avoir l’air à l’aise sous l’eau sans respirer pendant quelques minutes.
Sinon, on n’appartient pas à ce milieu. Souvent je plonge rejoindre des ‘plongeurs
en bouteille’, au début ils sont surpris de me voir à côté d’eux sans réserve d’oxygène.
Ils me font signe et s’attendent à ce que je remonte après quelques secondes
pour reprendre ma respiration. Mais non. On peut discerner la confusion
sur leur visage lorsque je reste plus longtemps. Plus je reste sous l’eau, plus
je me sens bien, et plus ils commencent à penser, pour quelques secondes
seulement, que je suis une vraie sirène.”
Nora la sirène a passé quelques années à s’entrainer et à travailler avec We
Freedive. Le mois dernier elle a obtenu les certifications d’instructrice en apnée
de l’Association Internationale pour le Développement de l’Apnée (AIDA (en français
dans le texte)) et du PADI.
“Les gens font de l’apnée pour différentes raisons : pour explorer, pour
repousser leurs limites, pour la compétition, pour avoir l’air cool, comme
moyen d’expression etc. Je considère la population des sirènes comme des épicuriens
‘mono-nageoire’ se focalisant sur le côté fun et artistique.” dit-elle.
“En parlant de l’apnée, les gens ne pensent qu’a la durée pendant laquelle on
peut retenir sa respiration ou à la profondeur que l’on peut atteindre. La règle,
c’est que ces chiffres ne sont que des résultats obtenus après relaxation,
technique… En fait pour une sirène ce qui importe c’est l’allure. C’est aussi
une performance..”
Article original: Isaac Stone
Simonelli