A Patong, la mafia des taxis ressort de l’ombre
PHUKET : L’assassinat du président du Patong Tuk-Tuk Club Sakol Srisompoch mardi dernier rouvre la plaie douloureuse des soi-disant ‘transports publics’ de l’ile. La police de Kathu a rapidement suspecté une dispute personnelle comme mobile du crime et a déjà effectué des arrestations et a des noms de suspects bien précis en tête.
En tant que responsable du fameux “Club”, M. Sakol avait mené une très publique campagne contre la police lorsqu’en Juillet 2014 les chauffeurs de tuk-tuk avaient bloqué les routes d’accès a Patong se plaignant de traitement injuste de la part des forces de l’ordre. Pendant ce blocus, M. Sakol et son groupe ont demandé et obtenu la démission du chef de la police de Kathu d’alors le colonel Jirapat Pochanapan.
A savoir que, le colonel Jirapat avait été transféré l’an dernier au poste de chef de la police de Phang Nga Muang, qui est maintenant sous le feu des critiques en gardant le silence et ne prenant pas position après qu’un de ses officiers ait été responsable d’un accident ayant blessé six personnes alors qu’il conduisait sous l’emprise de l’alcool et s’était enfuit des lieux de l’accident.
Les raisons de ces tensions durant le blocus de 2014 étaient une supposée augmentation du nombre de tuk tuk en ‘plaques noire’ illégales (non répertoriées commercialement) a Patong, ce pour quoi la police ne voulait rien faire.
M. Sakol et ses tuk tuk a ‘plaques jaunes’ (répertoriées commercialement) avait donc demandé à la police de faire respecter la loi et le monopole dont jouissent les chauffeurs en règle. Cela insinuait que la police était de mèche avec les – ou tout du moins acceptait des bakchichs des – ‘plaques noires’, les autorisant à opérer en toute impunité.
Avec le meurtre de M. Sakol, il semble que le pouvoir a changé de mains au sein de la mafia des taxis et qu’un nouveau leader apparaitra très bientôt une fois que la pression de cette affaire sera retombée. Le meurtre aura aussi pour conséquence auprès du public l’impression que rien n’a changé.
Ceci se produit seulement quelques temps après la visite du premier ministre le général Prayut Chan-o-cha, qui avait demandé aux autorités locales lors de sa visite en Septembre de régler le problème de la mafia des taxis.
La police locale devrait s’en tenir aux conseils du premier ministre Prayut et faire appel à l’armée pour résoudre ce problème de mafia des taxis. Comme nous avons pu le voir lors des derniers évènements mettant en cause les transports publics, la police appuyée par l’armée peut faire appliquer la loi concernant les transports, les chauffeurs et leurs véhicules de manière efficace.
En seulement 3 jours, 573 chauffeurs de transports publics de Phuket avait été arrêtés en train d’enfreindre la loi, ce qui avait rapporté au gouvernement plus de 7 millions de baht d’amendes.
Au lieu d’organiser une traque aléatoire et sporadique, les lois devraient être appliquées à temps plein et cela ne prendrait pas beaucoup de temps avant que les chauffeurs de tuk tuk véreux ne soient plus suffisamment nombreux pour former une équipe de foot.
Article original :The Phuket News